l'association Terre d'Errance a trois objectifs:

- Venir en aide humanitaire et sociale aux exilé.e.s en transit

Étant données les carences des autorités en la matière, c'est cet objectif qui nous prend le plus de temps et d'énergies.

Les quatre activités principales d'urgence humanitaires sont: la récupération de dons, le tri, la distribution, le ramassage et la lessive de vêtements / la récupération de nourriture auprès de supermarchés et la distribution au camp / les soins, dispensés quasi quotidiennement par un médecins et trois infirmièr.e.s bénévoles / les douches hebdomadaires à Lillers et à Isbergues.

Nous conduisons également les exilé.e.s du camp à la gare (7km), au supermarché (6km), à la laverie (6km) ou à l'hôpital (25km).

Nous organisons des sorties en concerts, à des bals folk ou ds participations à des matchs de foot, nous sommes le plus présent.e.s possible au camp, pour discuter avec les personnes présentes autour d'un thé, tisser un lien social et pouvoir réagir et les conseiller en cas de violences ou d'abus de toutes sortes.

- Défendre les droits des personnes migrantes et de celles qui les soutiennent.

En nous tenant informés de l'évolution du droit des étrangers en France et de son application/ en étant en lien étroit avec la PSM, le GISTI et avec un réseau de juristes et d'avocats qui s'intéressent à la question.

En participant à des actions de dénonciation du délit de solidarité.

- Informer et sensibiliser l'opinion publique sur le sujet des migrations internationales.

Si possible accompagnées des exilé.e.s qui le souhaitent, nous intervenons en milieu scolaire ou au sein d’associations pour témoigner de nos actions, partager nos connaissances et lutter contre la xénophobie et le racisme,

Nous interpellons les autorités locales, nationales et européennes sur la situation.

Depuis la fin des années 90, des exilés sans refuge survivent dans les villages proches de l'aire de services de Saint-Hilaire-Cottes sur l'A26, pour tenter d'entrer dans les camions en partance de Calais, vers la Grande-Bretagne.

En février 2007, un collectif d'aide est créé, qui s'organise pour apporter de l'eau, des vêtements et de la nourriture ainsi que pour proposer des douches ou amener des tentes et des bâches à celles et ceux qu'on appelle "les migrants".

En décembre 2007, le froid est vif. Prétextant le risque d'une mort par hypothermie, les autorités détruisent les abris d'infortune. Les exilés se retrouvent à errer dans les champs sans rien pour se protéger du froid.

Ce même hiver, les membres du collectif rencontrent le sous-préfet de Béthune qui affirme qu' "il est inutile de donner à manger ou des douches aux migrants car ils sont habitués à manger très peu et de pas se laver dans leur pays" avant d'ajouter : "il est illégal d'aider ces personnes."

Il était important pour les membres du collectif d'avoir une existence officielle, d'être reconnus comme des citoyens venant en aide à des personnes harcelées dont les droits fondamentaux sont bafoués.

Depuis, les actions et les discours de l'Etat n'ont fondamentalement pas changé : les exilés qui fuient les guerres et les dictatures de ce monde sont présentés comme un problème, et plutôt que de donner un sens au mot asile, les autorités détruisent les abris.

Depuis, les bénévoles de Terre d'Errance continuent sans relâche de permettre aux exilés d'accéder à un minimum d'hygiène, de soins et de nourriture, et militent pour que leurs droits et leur dignité soient respectés.

Depuis l'Assemblée Générale du 2 avril 2016, l'association fonctionne sans bureau ni président.e. C'est l'ensemble des membres du CA qui la dirige et l'anime. Les membres sont:

Céline Bollier

 Dominique Bourgeois­Lenglart

Marie Doldourian

Patrick Fumery

Hugues Goval

Chantal Lamarre

Hervé Martel

Danièle Mullet

Nathalie Perlin

Christian Pierens

Daniel Potteeuw

Marie­Claire Ringot­Brief

Laurence Roussel­Matar

Nan Suel